Réalité de la production d'électricité éolienne pour la semaine du 16/01/2017 au 22/01/2017


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      La France importe de l'électricité en hiver (principalement d'Allemagne mais aussi de Grande-Bretagne ou de Suisse) et c'est assez fréquent. Dans le même temps il lui arrive aussi d'en exporter. Tout cela concourt à l'équilibre du réseau européen. Cet année, la production française d'électricité n'est pas toujours suffisante pour couvrir la consommation pour cause de problèmes sur certaines unités de production. Les médias ont largement rapportées d'infomations sur le sujet. En raison de la baisse généralisée des températures sur le territoire français, la semaine du 16/01/2017 au 22/01/2017 semblait particulièrement critique. Certains annonçaient des risques de coupure d'électricité et d'autres n'hésitaient pas à mettre en cause les éoliennes françaises. La presse s'en estfait l'échos. Mais grâce à la compétence de RTE, il n'y a pas eu desoin de sortir les bougies.

      Naturellement les industriels du secteur éolien n'ont pas tardé à réagir face à ces accusations. La FEE qui en regroupe la majorité d'entre eux a évidemment publié un communiqué de presse sur le sujet. Le Figaro qui avait rapporté les propos les plus pessimistes concernant la production éolienne n'a pas manqué de faire part du courroux des représentants du secteur éolien. A ceux qui prétendait que faute de vent sur le territoire, les éoliennes ne produisaient rien, les représentants de la filière éolienne ont répondu que c'était faux et que pendant la vague de froid de la semaine du 16/01/2017 au 22/01/2017 les éoliennes ont très bien fonctionné et que les éoliennes françaises ont mis à la dispostion de RTE jusqu'à 5003 MW soit 6% de la production électrique française correspondant à un facteur de capacité (facteur de charge) de 41,46 %. Ce qui effectivement est remarquable quand on sait que le facteur de capacité annuel moyen est de 23%.

Prétendre comme le font certains, en particulier les membres des lobbys anti-éoliens, que les aérogénérateurs peuvent ne rien produire est une contre-vérité. Effectivement comme l'indique la FEE les éoliennes ont produit beaucoup la 16/01/2017 au 22/01/2017 et donc permis d'éviter un volume d'importation plus importante. Toutefois comme la production est par nature intermittente, il convient de faire une analyse plus précise, laquelle met en évidence plusieurs phénomènes, et étudier la variation du facteur de capacité (facteur de charge): Le lundi 16/01/2017 la puissance fournie à minuit était de 1780 MW soit un facteur de capacité de 14% ce qui est très modéré. Après avoir stagné la puissance atteint un minimum de 1354 MW à 10h30 soit un coefficient de capacité de 11% ce qui est faible. Mais ensuite la puissance augmente continuellement à 2486MW à 24h00 soit 20% de facteur de capacité, ce qui est bon.

Le mardi 17/01/2017 la puissance n'a cessé de croître régulièrement jusqu'à atteindre 3764 MW ( 31.2 %) vers 17h15 puis une très forte accélération a eu lieu juqu'à 4992 MW soit 41.37% puis il y a eu un léger repli faibli 4662 MW. Le mardi ayant éte une journée tendue, l'éolien a effectivement contribué à la production.

Le mercredi 18/01/2017, la production a subi des fluctuations en passant par deux maxima dont l'un à 5003 MW (41,46%) et en terminant à 4012 MW (33.25%)à 24h00.

Le jeudi 19/01/2017, elle est restée entre 4000MW et 3700 MW jusqu'à 9h00 puis elle a chuté avec un minimum de 1955 MW (16.2 %) et s'est maintenue à 2000 MW environ jusqu'à 18h00. Elle est remontée ensuite à 2935 MW pour terminer à 2680 MW.

Le vendredi 20/01/2017 elle s'est maintenue aux alentours de 2700 MW jusqu'à 9h avant de décroître régulièrement à 942 MW (7.5%) à 15h00, ce qui est faible, et de remonter régulièrement en repassant la barre des 2000 MW à 20 h00 pour se maintenir à 2200 MW (18 %).

Le samedi 21/01/2017, elle a baissé régulièrement pour atteindre 508 MW (4.34%) à 15h 45, ce qui est très faible pour remonter à 1637 MW (13.57 %) et terminer à 1441MW (11.94 %).

Du lundi au jeudi, période la plus critique, la production éolienne a été satisfaisante et parfois exceptionnelle. Elle ne tombe quasiment pas sous la barre des 2000 MW. Donc elle contribue effectivement à la production électrique comme l'affirme la FEE.

En fin de semaine, où la demande est plus faible, il y a eu une baisse mais la production est restée en moyenne à 1500 MW à l'exception d'un minimum à 508 MW qui ne correspond pas à un plateau de production et qui n'intervient pas au moment le plus critique. En conséquence de quoi, il est faux d'affirmer que les éoliennes ne produisent rien.

Les chiffres précédents utilisent les chiffres de la FEE qui correspondent à la puissance installée mais peut être pas à toutes les turbines en état de fonctionnement. De plus les chiffres de RTE ne précisent pas s'il s'agit de la puissance totale disponible, certains aérogénérateurs pouvant être arrêtés volontairement pour les besoins du réseau. Donc les chiffres précédents sont des minima.

On peut effectivement compter sur les éoliennes pour participer à la production électrique. Contrairement à ce qu'avancent les opposants et les sceptiques, il est possible d'en conclure qu'une des solutions aux problèmes de production électrique n'est pas dans la restriction de la mise en place des aérogénérateurs mais au contraire dans le développement de leur installation . Pour que le minima corresponde aux nécessités de la consommation, il faut augmenter sensiblement le nombre de machines, les placer aux endroits les plus productifs et les répartir de façon à maintenir une puissance résiduelle suffisante. Il n'est pas sûr qu'un programme cohérent à l'echelle nationale permettant une optimisation de la production et tenant compte de l'impact des machines ait déjà vraiment été étudié....

Pour la bonne information du public, l'existence d'organisme indépendant d'information sur l'éolien, comme le CIRDEV , s'avère, semble-t-il, nécessaire pour replacer dans son contexte l'optimisme des uns et pointer les contre-vérités des autres.

Dernière modification : le 24/01/2011.

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