L'énergie éolienne: un changement radical de concepts

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La production d'électricité à l'aide d'aérogénérateurs amène les acteurs de la production d'électicité à changer complètement leur point de vue s'ils veulent pouvoir profiter pleinement de l'énergie éolienne. Jusqu'à présent la puissance éolienne installée reste relativement modeste mais la situation évolue. L'Allemagne est parfois en mesure de disposer de 40 000 MW et le Royaume Uni est alimenté en électricité à certains moments à 50% par le vent. Une évolution des mentalités est donc nécessaire. La transition énergétique conduit de plus en plus de majors de l'énergie à se transformer et le recours aux énergies renouvelables, en particulier à l'énegie éolienne, va les amener à prendre conscience des changement de concepts que cela implique. Naturellement lorsque le coût du MWh éolien n'était pas compétitif la question ne se posait pas mais avec les progrès du stockage le problème revêt la plus haute importance.

Alors que la conception des centrales traditionnelles prend en compte une durée de vie de plusieurs dizaines d'année, l'installation d'aérogénérateurs est prévue en général pour quinze ans dans les calculs. En général c'est lié aux clauses des contrats ou des législations. Mais ce n'est pas la durée de vie de l'éolienne et cela ne signifie pas que les machines ne sont plus en état de fonctionner. Elles peuvent rester en place pendant 20 ans voire plus. Certaines arrêtés, comme en France ont porté la durée des contrats à 20 ans. Le remplacement par des machines plus récentes est une option. En cas de prolongation le coût de production est évidemment très faible alors que pour les installation de production électriques classiques les dépenses de combustibles et d'exploitation restent au même niveau.
L'avantage d'un temps de vie plus court est d'avoir des machines plus performantes et donc un prix du MWh plus bas. Naturellement on arrivera à un plateau comme pour les nouvelles générations de centrales électriques traditionnelles dont le coût baisse moins fortement mais voire augmenter significativement. De toute façon la seule raison d'augmentation du prix ne peut ue provenir de celui des matières premières, phénomène qui toucherait aussi les autres moyens de production mais dans un proportion bien plus forte dans la mesure ou un aérogénérateur est moins gourmand en matériaux. Le coût dés à présent compétitif et à la baisse des centrales éoliennes implique qu'un changement plus fréquent de machines ne produit pas de hausse du MWh au renouvellement . Un comparaison avec le cas de l'automobile s'impose. Serait il intéressant économiquement de rouler avec une voiture d'une génération datant de soixante ans dont la consommation est élevée et dont le coût des réparations peut devenir prohibitif ? Avec les anciens types de centrales électrique cette
L'argument de certains opposants à l'éolien prétendant que le changement de machines est un gâchis n'a donc pas de sens.

Le vent est intermittent, c'est une réalité physique. Ce n'est pas un problème insoluble tant que la production éolienne ne dépasse pas 20%. D'ailleurs le problème de fréquence du 8 janvier 2020 . indépendant de la production éolienne a facilement pu être surmonté en utilisant les moyens traditionnels de gestion du réseau.
Cependant l'augmentation des capacités de production éolienne, mais également celles des énergies renouvelables, nécessite la mise en place de moyens de stockage (Mega-batterie, STEP, Power to Gas). On a longtemps prétendu que l'électricité ne se stockait pas, ce qui est faux. L'usage de STEP (pompage) n'est pas récent. Et Elon MUSK, en collaboration avec NEOEN a démontré, en installant en Australie une super batterie Li-on de 150 MW que l'impossibilité de stockage de l'électricité faisait partie des superstitions. Il l'a fait quand les autres en parlent!! Naturellement cela reste encore modeste mais on envisage déjà de super batteries de 300 MW dont l'une en cours d'installation à San Diego en Californie n'est pas prévue pour pallier exclusivement à l'intermittence des éoliennes. La PGE (Compagnie d'électricité californienne va remplace ses peaks (centrales de pointes traditionnelles) par des installations de stockage d'électricité.
Naturellement le coût de poduction des installations de stockage est encore élevé mais comme depuis quelques temps comme pour les éoliennes il est en train de baisser. D'ore et déjà le coût faible du MWh éolien peut rendre la solution raisonnable vis à vis des moyens de production dont l'empreinte carbone est forte.
le recours à des moyens de stockage locaux peut rendre plus pratique la gestion des réseaux et donc générer des économies. Couplé à des prévisions météorologiques fines il peut même rendre l'éolien pilotable.... Avec l'interconnexion des réseaux et les moyens traditionnels de gestion, il range aussi au rang des légendes la soit disant nécessité de prévoir un MWh classique en réserve pour un MWh éolien. Un nouvel argument que les opposants à l'éolien devrait éviter de brandir fièrement.
En fait le stockage de l'électricité, indépendament du développement de l'énergie éolienne et des énergies renouvelables, aurait pu être envisagé depuis longtemps mais il serait évidemment rentrer en concurrence avec d'autres moyens de productions. Le cours longtemps bas de certains combustibles fossiles et des intérêts bien pensés n'invitaient évidemment pas au dynamisme intellectuel....

Le démantèlement des parcs éoliens est une nécessité et son coût dans son intégralité doit être pris en compte dans celui du MWh dés la conception du projet. Dans certains pays comme la France, c'est inscrit dans la loi qui contraint les développeurs à constituer une provision mais ce qui ne les libèrent pas de l'obligation d'un démantèlement total. Remarquons que les matériaux constituant un aérogénérateur ne sont pas pollués et une grande partie peut être réutilisée. Si l'on est capable de recycler le vieux béton, celui du socle ne pose pas de problème. De toute façon il est en bien moindre quantité que dans d'autres types de centrales et propre ....Enfin les sites éoliens, choisis en raison des conditions de vent favorables, devraient en général être sujet au repowering (installation de machines neuves et plus performantes) ce qui limite la remise à létat initial du lieu d'implantation.
Notons que les travaux de démantèlement d'un parc éolien se compte en jours et au pire en moisalors que pour d'autres types de centrales cela dure des annéees voire en dizaines d'années. En France un célèbre exemple de démantèlement d'une centrale qui n'a jamais produit montre que cela semble sans fin, avec une augmentation des couts non prévus qui va crescendo. Rien de tel avec un aérogénérateur.
Il reste le problème très important des anciennes pales dont la recherche, les constructeurs et les développeurs éoliens devraient s'emparer impérativement, et qui espérons le, trouvera une solution convaincante. Il semblerait que certains les utilisent les anciennes pales pour la construction de murs de protection. Rechercher un autre usage après redécoupage est peut être une solutions. On a bien utilisé les pierres des vieux châteaux pour construire de nouvelles maisons...
Il n'y a donc plus de raison de minimiser le coût du démantèlement et de ne pas jouer la tansparence.

Certaines critiques du calcul du coût du MWh d'une centrale électrique lors de sa conception font remarquer qu'il est difficile de prendre en compte les variations du prix du combustible dans le calcul du LCOE. De la même façon on pourrait arguer que la prévision des frais d'exploitation dûes aux charges de personnel et par conséquent aussi à la maintenance est un exercice de style pour des installations dont la duréee de vie atteint des dizaines d'année.
Le fonctionnement d'une installation éolienne ne nécessite pas de personnel et le vent est un combustible gratuit. La maintenance reste limitée. Par conséquent le calcul du LCOE est très proche de la réalité. Par conséquent il n'y a plus place à polémique.

Dernière modification : le 02/02/2021.


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